Sevrage de substances psychoactives et comportements alimentaires

Comportements alimentaires et état nutritionnel des patients hospitalisés pour sevrage d’alcool et de drogues : une étude transversale multicentrique

2009 - 2012
Terminé
  • Investigateur(s)
    Maaike Kruseman, Carmen Sangin (HEdS), Barbara Broers (Hôpitaux universitaires de Genève), Jean-Michel Gaspoz (Hôpitaux universitaires de Genève), Yasser Khazaal (Hôpitaux universitaires de Genève)
  • Financement
    Fonds national de la recherche scientifique (FNS)
  • Collaboration scientifique
    Hôpitaux universitaires de Genève

Des similitudes existent entre certains troubles du comportement alimentaire et les abus de substances psychoactives et le but principal de notre projet était de déterminer si le sevrage de drogue ou d’alcool exacerbait des comportements alimentaires problématiques, et si ceux-ci étaient associés avec un risque de rechute plus élevé.

Nous avons suivi 117 personnes durant 3 mois à partir du moment du sevrage, en mesurant leurs comportements alimentaires, leur anthropométrie, leur état de santé et leur usage de substances. La majorité des sujets étaient des hommes qui débutaient un sevrage d’alcool. Globalement, les taux de rechute étaient de 27% après 1 mois et de 45% après 3 mois. Les troubles du comportement alimentaire étaient rares, mais 19% des patient-es présentaient des scores élevés de préoccupation pour la silhouette.

Le grignotage et les compulsions alimentaires, y compris nocturnes, touchaient 14 à 35% des patient-es. Un quart des patients avaient une masse musculaire insuffisante, et 40% une masse grasse excessive par rapport aux normes. Aucun de ces paramètres n’était associé à la rechute, mais la prévalence des problèmes alimentaires et le mauvais état nutritionnel devrait susciter l’attention des professionnel-les impliqué-es dans le sevrage de substances psychoactives.

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