Le cancer du col de l'utérus est l'un des cancers les plus mortels au monde, affectant principalement les femmes en Afrique subsaharienne. La lutte contre cette maladie au Cameroun est entravée par une infrastructure insuffisante et l'inaccessibilité des laboratoires capables de tester les femmes pour le virus du papillome humain (VPH), responsable du cancer du col de l'utérus, surtout dans les communautés rurales.
Notre équipe a lancé le projet GENOVA au Cameroun, permettant aux femmes de passer un test de dépistage du VPH. En cas de résultat positif, une sage-femme examine leur col de l'utérus pour détecter des signes précoces de cancer. Si des anomalies sont observées, un traitement est administré le jour même. Cependant, cette évaluation visuelle présente des limitations, générant parfois des résultats faux-positifs ou faux-négatifs.
Pour optimiser la précision du diagnostic, l'une des méthodes les plus fiables pour diagnostiquer le cancer du col de l'utérus consiste à étudier les cellules collectées du col de l'utérus (appelé 'Pap-test'). Cependant, les centres où cet examen peut être réalisé au Cameroun sont très limités, de même que les spécialistes pour analyser les échantillons obtenus. Ce projet de recherche vise donc à introduire un logiciel utilisant l'intelligence artificielle pour analyser des images numériques des cellules cervicales. Cette approche évite l'envoi des échantillons à des laboratoires spécialisés. Notre recherche comparera les performances de ce logiciel à celles des spécialistes humains, afin de s’assurer de sa fiabilité. L'objectif est de fournir un diagnostic de haute qualité et un traitement rapide, même dans les régions les plus éloignées de l'Afrique subsaharienne, contribuant ainsi à la lutte contre le cancer du col de l'utérus au Cameroun.