A l’occasion des célébrations de ses 120 ans, la Haute école de santé de Genève (HEdS-Genève) a organisé, le samedi 15 novembre 2025, une table ronde consacrée à l’avenir des formations dans le domaine de la santé.
Réunissant des expert-es du monde académique, professionnel et institutionnel, cette rencontre a offert un espace d’échange autour des grands défis qui façonneront les métiers de la santé dans les années à venir : évolution des pratiques, pénurie du personnel soignant, attractivité des métiers de la santé, transformation des besoins de la population, intégration des innovations technologiques et renforcement de la collaboration interprofessionnelle, entre autres.
Animée par le journaliste François Egger (RTS), la discussion a réuni Dr Panteleimon Giannakopoulos (Directeur de l’Office cantonal de la santé), Dre Marie-Laure Kaiser (Directrice de la HEdS-Genève), Dre Mariama Kaba (Historienne IHM CHUV-UNIL), Mme Patricia Picchiottino (Responsable interprofessionnalité HEdS-Genève) et M. Antoine Bazin (Directeur des projets stratégiques à imad).
Ensemble, ils ont partagé leur vision de l’avenir, en soulignant :
L’importance de la qualité des soins, selon le Dr Panteleimon Giannakopoulos: « Il faut créer des réseaux au niveau de la communauté, s’ouvrir vers l’ambulatoire, créer et suivre des trajectoires de soins. Investir dans la prévention et la promotion est capital. Genève est l’un des cantons qui investit le plus dans la prévention, mais il faut des mesures concrètes, au sein de programmes où l’on est innovant et attractif. ».
Le niveau de formation à maintenir, selon Dr Marie-Laure Kaiser : « Les résultats de la Recherches sont intégrés à la fois dans la pratique mais aussi dans l’enseignement. La reconnaissance des formations permet aux soignants de gagner en autonomie et en sécurité. Les soignants ont acquis la capacité d’évaluer. C’est très important aujourd’hui, et le sera encore plus à l’avenir avec la pénurie ».
L’intégration des nouvelles technologies, selon Mme Patricia Picchiottino : « Être bien soigné aujourd’hui, c’est être partenaire de ses soins, être inclus dans le processus de décision, savoir faire cohabiter la machine et l’homme devient indispensable ». Elle rappelle que « les gens qui choisissent ces métiers, c’est pour être auprès des patients. La technologie est un soutien, l’interface avec les patients doit rester humaine. ».
Et l’attractivité des métiers du soin, selon M. Antoine Bazin : « L’enjeu d’aujourd’hui et de demain, c’est l’interconnexion et l’interprofessionnalité ».
La table ronde s’est tenue à l’auditoire 06 de la HEdS, au 47 avenue de Champel, et s’est clôturée par un apéritif d’anniversaire festif, conviant ainsi la communauté estudiantine, les professionnel-les et les partenaires de la santé genevoise.
Les 120 ans de la formation dans la santé à Genève
Cette table ronde s’inscrit dans le cadre des célébrations des 120 ans de la HEdS, qui mettent à l’honneur plus d’un siècle d’enseignement, d’innovation et d’engagement au service de la santé publique.
Tout au long de l’automne, l’école a proposé plusieurs événements pour marquer ce jalon historique : une exposition photo pour raconter en images 120 ans de transformations dans les formations en santé (visible dans le hall de la HEdS jusqu’au 19 décembre 2025), une conférence sur les aliments ultra-transformés (qui a eu lieu le 28 octobre 2025), et la parution d’un livre-anniversaire, fruit d’un travail de recherche rigoureux mené en collaboration avec des historiennes et historien, qui retrace l’histoire des cinq filières de formation de la HEdS-Genève et leur évolution.
