Ulrike Armbruster Elatifi, docteure en sociologie et maître d'enseignement à la Haute école de travail social (HETS), a remporté le Prix Universal 2023 remis par la Faculté des Sciences de la Société pour sa thèse sur “Les usages de la ville par les personnes âgées : une étude ethnographique”. 

Ce prix développe et encourage l’étude des sciences économiques et sociales à l’Université de Genève, en récompensant les travaux originaux sur des sujets d’ordre économique ou social.

La recherche menée par Ulrike Armbruster Elatifi porte sur les usages que les personnes âgées font de l'espace urbain. Tout en se plaçant dans le cadre théorique d'une sociologie des épreuves, le questionnement se déploie sur deux axes : le premier axe porte sur l'impact de l'environnement sur l'avancée en âge ; le deuxième axe interroge et scrute les modes de vie, les pratiques quotidiennes des personnes âgées dans l'espace urbain, ainsi que leur manière de transformer, de ruser, de s'adapter à l'espace urbain pour répondre à leurs besoins, capacités et désirs.

Consultez la thèse en libre accès sur l’archive ouverte UNIGE.

La Haute école de gestion de Genève (HEG) et la Haute école d’art et de design (HEAD) ont développé un outil de calcul permettant à leur communauté de monitorer de manière simple les émissions de CO2 de leurs diverses activités. Ce projet-pilote est également destiné aux quatre autres hautes écoles de la HES-SO Genève, puis sera proposé aux autres écoles HES de Suisse romande.

Quantifier ses émissions de CO2 concerne aujourd'hui tout le monde. Chacun-e à son échelle doit être capable de pouvoir estimer son empreinte carbone dans sa vie privée et professionnelle. Au sein de la HES-SO Genève, un calculateur carbone simplifié et partagé permet désormais de prendre conscience des émissions nécessaires à la vie d'un campus et de les mesurer, en considérant les cinq aspects transversaux communs aux hautes écoles: les infrastructures (bâtiments), les achats, la mobilité, le fret et les déchets. Cette première étape est essentielle afin de pouvoir ensuite réduire ses émissions de CO2.

Cet outil permet de calculer le bilan carbone annuel d’un campus, mais est également utilisable pour calculer l'empreinte carbone d'un projet (par exemple un projet de recherche ou un événement culturel) ou encore les émissions liées à un seul aspect (tel que la mobilité).

Actuellement, les outils de ce type sont généralement d’une utilisation complexe et prévus pour des spécialistes. De plus, ces logiciels sont souvent conçus pour mesurer a posteriori les émissions de carbone produites (dans le cadre de bilans annuels, p.ex.), ce qui les rend plus abstraites. Si l’on désire développer la prise de conscience de l’impact de chaque action auprès des personnes concernées, ces dernières doivent être en mesure de comprendre rapidement les incidences de leurs décisions sur les émissions.

Ce calculateur ne remplace pas les calculateurs professionnels. Il est avant tout un outil de sensibilisation qui permet de visualiser rapidement des quantités de CO2 émises sur un campus ou lors de l’élaboration d’un projet en particulier.

Dans ce projet, les deux hautes écoles ont travaillé en complémentarité. La HEG-Genève a apporté son expertise méthodologique et scientifique sur l’approche d’inventaire des gaz à effet de serre. La haute école a notamment identifié les catégories à prendre en compte et fourni les données ainsi que les facteurs d’émissions associées. En effet, chaque facteur d’émission est relié à une base de données afin que les formules de calcul puissent être vérifiées et actualisées.

L’équipe de la HEAD-Genève, quant à elle, a amené des compétences d’ergonomie, d’interface et de programmation, permettant le développement d’un logiciel agréable d’usage et économe en énergie. L’enjeu consistait à faciliter la saisie et à rendre intelligibles au plus grand nombre des informations abstraites afin de mesurer les conséquences des choix effectués.

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Vers le calculateur carbone

A travers une collaboration avec les Transports publics genevois (TPG), une vaste enquête relative à la mobilité a été lancée début mai auprès de l’ensemble de la communauté HES-SO Genève (personnel et étudiant∙es). Cette enquête permettra d’établir un diagnostic de mobilité et servira à définir un plan de mobilité pour l’institution qui sera appliqué à partir de la rentrée académique 2023-2024, en complément à la politique de mobilité aérienne existante. Les TPG, en tant qu'acteur de la mobilité de l’espace genevois, sera un soutien pour la promotion de la mobilité douce au-delà des transports publics.

En parallèle, la HES-SO Genève a décidé de rejoindre la coalition 2050 today, un Forum d’Action Climatique à Genève qui regroupe près de 60 entités de la région (dont l’UNIGE (qui en est l’hôte), l’IHEID et l’EPFL). A travers ce réseau, il y a possibilité d’effectuer des calculs d’empreinte carbone, d’accompagner et de proposer des solutions par le biais de groupes de travail ou encore de partager des bonnes pratiques.

Sylvia Garcia Delahaye (HETS) et Lavinia Johnson (HETS) remportent une distinction du jury du Concours FNS d’images scientifiques 2023, dans la catégorie « Objet d’étude », pour le projet Ma voix en images. 

Cette méthode de recherche participative utilise la photographie pour donner l’occasion aux enfants et aux jeunes de s’exprimer sur les questions sociales et les décisions publiques qui les concernent. Ils ont pu mettre en image leurs perceptions sur le sujet de la pauvreté infantile dans le cadre d’un projet financé par le Fonds national suisse et qui a bénéficié du soutien de l’artiste Valérie Frossard.

Extraits de leurs propos :

• Pas de goûter, pas de récré «En fait les adultes, vous pouvez aider ces enfants qui n’ont pas tout ce qu’ils aimeraient, les encourager à ce qu’ils continuent leur vie sans vouloir les choses que les autres ont. Et les aider. Être plus vers les enfants et pas prendre son petit café à la récré.»
• Droite ou gauche «On a pas besoin d’aller loin pour trouver la misère. On est trop obsédés par ce qui se passe ailleurs. Les politiciens ils se mêlent de ce qui se passe dans les autres pays. Alors que dans leur propre pays, les gens ils galèrent.»
• Frontière «En fait y’a des personnes qui ont pas beaucoup d’argent c’est des personnes qui veulent passer la frontière mais elles peuvent pas parce que la Suisse elle dit ‘ouais t’as pas assez d’argent donc tu passes pas’.»
• Sous la pluie «Moi j’ai envie que vous montriez ça dans les grosses villes, aux plus riches. Comme ça ils voient que les gens ont vraiment besoin d’argent!» Les enfants qui ont créé cette photo ont insisté sur le besoin d’avoir un toit solide pour vivre. Le groupe a également souligné la responsabilités des personnes riches, qui devraient voir ces images.
• Factures infinies Cette photo représente l’endettement d’une famille (les factures impayées qui s’accumulent), qui amène les enfants à s’en préoccuper et à chercher des petits boulots pour aider leurs parents.

Commentaire du jury

Cette série d’images entre art et documentation photographique nous entraîne dans une histoire poignante d’intégration et de fracture sociale. L’approche utilisée parvient à donner une voix à celles et ceux que nous écoutons rarement, tout en protégeant leur vie privée et en évitant le voyeurisme. Un rare témoignage visuel des sciences sociales participatives qui résulte en des images expressives et teintées d’espoir.

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L'équipe de foot représentant la HES-SO Genève aux Swiss University Games, termine à la deuxième place du classement ! Composé principalement d'étudiants de la filière Physiothérapie de la HEdS, l'équipe a brillé lors du tournoi à Tenero.

Bravo à tous, et à l'année prochaine !