Atteinte à l'intégrité : discrimination et harcèlement
La HES-SO Genève promeut activement un climat de travail et d’études empreint de respect et de tolérance. En cas de discrimination ou de harcèlement, il est important de rompre le silence et d’obtenir des conseils ainsi qu’un soutien dans la résolution du problème.
Harcèlement
Différents types de harcèlement existent :
Harcèlement psychologique / mobbing
Enchaînement de propos et/ou d’agissements hostiles, répétés fréquemment pendant une période assez longue, par lesquels un ou plusieurs individus cherchent à isoler, à marginaliser, voire à exclure une personne ou un groupe de personnes.Ce type de harcèlement peut se produire dans l'enceinte de la haute école, lors d’événements liés à la haute école, ou via des communications privées. Il est caractérisé par l’impact ressenti par la victime, qui doit prouver les actes subis. Ses conséquences sont graves sur la santé, les études, le travail et les relations sociales.
Harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel peut se manifester indifféremment de l’identité et de l’expression de genre de la personne.
On entend par harcèlement sexuel une conduite importune de caractère sexuel, ou fondée sur l’appartenance sexuelle, qui porte atteinte à la dignité et/ou à l’intégrité physique ou psychique d’une personne sans exigence de répétition. Ce harcèlement peut survenir dans des contextes scolaires ou sociaux associés à la haute école, et via des moyens numériques ou de communication directe. La preuve repose sur le ressenti de la victime. Il engendre des effets nuisibles similaires au harcèlement psychologique et compromet l’intégrité de l’institution. Le harcèlement sexuel peut être commis par des membres du personnel, des étudiant-e-s ou des personnes externes.
Harcèlement numérique
Forme de cyberharcèlement utilisant les canaux numériques (faux profils, rumeurs, messages insultants) pour agresser la victime. Les réseaux sociaux facilitent la propagation rapide et durable de ces agressions. Il peut avoir lieu en contexte académique, de stage ou privé, avec un impact considérable sur la vie de la victime.
Le harcèlement peut être commis par des membres du personnel, des étudiant-e-s ou des personnes externes.
Pour déposer une plainte pénale, vous pouvez vous adresser au Procureur général du Ministère public. Vous avez trois mois après les derniers faits pour entreprendre cette démarche. Il s’agit cependant d’une procédure lourde. Vous pouvez vous faire aider par le Centre Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI), l’association Viol-Secours ou par un-e avocat-e spécialisé-e.
Exemples de situation
- Mon/ Ma prof me demande de passer chez lui / elle pour récupérer des documents
- Il/Elle m’envoie des photos de lui /d’elle, mais nous ne sommes pas amis-es.
- Mon/Ma responsable de stage m’envoie des WhatsApp tard le soir.
- Il/Elle me trouve jolie/beau et me le dit souvent. Il/Elle fait des commentaires sur ma tenue et ça me gêne.
- Elle/Il a obtenu mon numéro de téléphone par un-e ami-e et depuis m’envoie tout le temps des messages.
- Il/Elle se débrouille toujours pour rester seul-e avec moi. Ça me fait peur/ ça me rend mal à l’aise.
- J’ai peur de le/lacroiser dans les soirées.
- Il/Elle me fait rester après les cours, mais je n’en comprends pas la véritable raison.
- Ils/Elles nous attendent régulièrement à la sortie des cours, mais nous n’aimons pas leur manière d’être.
- Elle me pose beaucoup de questions sur ma vie privée et m’invite à nous rencontrer en dehors de l’haute école.
- Il m’a demandé plusieurs fois si je vivais seul/e.
- J’ai l’impression qu’elle m’épie. Elle me demande pourquoi j’étais en ligne à 3h du matin, l’autre nuit ?
- Mon ami/e reçoit régulièrement des messages du prof de stage. Il/elle dit qu’il/elle doit y répondre, sinon il/elle craint pour sa note de stage.
- Elle a un poste clé dans le milieu dans lequel je veux travailler dans le futur. Je ne peux rien dire.
- Tout le monde l’apprécie, personne ne me croira.
- Si je dis quelque chose, je risque ma place de stage / mon premier emploi.
- Cet/te élève se permet des remarques qui me déstabilisent.
- Il insiste tellement sur la couleur de mes yeux, que je ne me maquille plus.
- Pour éviter son regard, je me mets toujours au fond de la classe et je ne participe plus en cours.
- Il dit que les filles/garçons ne sont pas faites/faits pour ce travail et devraient faire autre chose.
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Discrimination
Par discrimination, on entend des paroles ou des actes qui ont pour but de rabaisser ou de défavoriser une personne du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ou en situation de handicap physique, et/ou mental et/ou de maladie chronique et/ou psychique. La discrimination homophobe et transphobe est également proscrite : des paroles ou des actes qui ont pour but de rabaisser ou de défavoriser une personne du fait de son orientation sexuelle (les personnes pour lesquelles on éprouve de l’attirance sexuelle ou affective), de son identité de genre (la façon dont on se définit, quel que soit le sexe biologique), de son expression de genre (la façon dont on exprime son genre par son habillement, sa coiffure ou son maquillage) ou de ses caractéristiques sexuelles (par exemple, les parties génitales, les chromosomes, les organes reproductifs ou les niveaux d’hormones).
Si vous pensez être cible, victime ou témoin de harcèlement, discrimination, ou tout autre type de violence, quelles que soient leurs formes, vous êtes vivement encouragé-e- à demander de l’aide et à signaler ce type de comportements auprès des ressources compétentes.
Photo : MAIA-Atelier Philippe Rahm-Navya Balakrishnan © HEAD Raphaelle Mueller
