Du 6 au 11 juin 2022, la HES-SO Genève participe à la Semaine internationale des archives en publiant sur son site internet quelques pièces provenant du fonds de ses archives.

Cette année, la Semaine internationale des archives coïncide avec la Journée suisse des archives - qui a lieu tous les 5 ans. La HES-SO Genève a décidé d’y participer pour la première fois en présentant au public quelques pièces de ses fonds d’archives.

Les documents d’archives des hautes écoles genevoises nous plongent dans le riche passé de dizaines d’écoles professionnelles qui ont précédé les HES, que cela soit dans le domaine artistique, social, ou technique.

Ces archives illustrent l’évolution des matières enseignées mais également d’autres aspects, comme la mixité dans les études professionnelles.

Au début du XXème siècle, les domaines enseignés à Genève étaient, entre autres, les arts industriels, la construction et le génie civil, les industries de la mécanique et de l’électrotechnique. En effet, grâce à une fusion de plusieurs écoles entre 1909 et 1933, l’Ecole des arts et métiers intègrent des sections provenant de l’Ecole des beaux-arts, de l’Ecole des arts industriels et du Technicum de Genève.

A cette même époque, les jeunes femmes pouvaient suivre des cours à l’Ecole d’Etudes sociales pour femmes ou à l’Ecole genevoise d’infirmières, appelée également l’Ecole du Bon Secours.

Ecole des Arts et Métiers (leçon d'architecture), Société Anonyme des Arts Graphiques Genève (1894 - 1932), imprimeur Source : Bibliothèque de Genève	Elèves de l’Ecole d’Etudes sociales pour femmes (1922-1926) Source : Haute école de travail social

En schématisant un peu, il y avait donc d’un côté des écoles formant des artisans qui font « la gloire de la fabrique genevoise » (Journal de Genève, 10 février 1909), et de l’autre des formations « destinée[s] à préparer les jeunes filles à accomplir leur rôle social en approfondissant leur culture générale » (Gazette de Lausanne, 27 septembre 1937) ou à « éduquer les jeunes filles et à les rendre utiles à leur famille et à leur pays » (Journal de Genève, 5 juillet 1931).

Des études glorieuses face à un apprentissage utile, les objectifs et attentes des hommes et des femmes ont, fort heureusement, énormément évolué. Preuve en est avec les formations en architecture et soins infirmiers. Très « genrées » au siècle passé, elles ont su développer pour répondre aux besoins sociétaux et se diversifier pour arriver à un bel exemple de mixité. L’année passée, 40% des diplômés d’HEPIA, filière architecture, étaient des femmes et près d’un quart des diplômés de la HEdS, filière soins infirmiers, étaient des hommes.