Vues & Données

Colloque et exposition

Colloque : jeudi 28 mars 2024, entrée libre.
Exposition: du 29 mars au 02 juin 2024

Photo Elysée
Place de la Gare 17
1003 Lausanne

L’avènement d’Internet et des appareils mobiles connectés a entraîné la dématérialisation et des représentations qui circulent désormais sous la forme de fichiers et de données.
Vues & Données est une proposition originale nourrit du projet de recherche-création sur la question de la donnée, mené par l’artiste photographe Aurélie Pétrel et le philosophe Fabien Vallos, en collaboration avec l’artiste Dieudonné Cartier et des étudiant·e·s en Master de l’ENSP d'Arles et de la HEAD – Genève.

Ce colloque correspond à la dernière phase du projet du même nom, avec son exposition au musée Photo Élysée de Lausanne qui accueille la restitution de toutes nos recherches, le travail des élèves de Master (ENSP d’Arles et HEAD – Genève). 
La dernière phase du projet est une exposition qui doit pouvoir se comprendre comme une forme et une image : la forme d’une sorte de « container » dans lequel Aurélie et Fabien n’ont cessé de déposer des oeuvres et des commentaires. Cette structure a été pensée et produite avec l’artiste Dieudonné Cartier, elle reprend la forme du container, transpercé en part en part pour y exposer ce qui a été produit, collecté et commenté. En tant qu’image, elle est celle de la plasticité des données, de sorte que ce qui est montré est la puissance combinatoire incessamment reconduite par les relations entre les objets et les commentaires. 


Vues & Données
Le présent colloque s’intitule Vues & données II; une première édition (Vues & données I) avait eu lieu les 13 et 14 février 2020, à Arles.
Cette première étape avait permis d’établir, à partir d’une enquête et d’une analyse spéculative, une archéologie du concept de donnée ou ce qui est nommé, depuis le monde anglo-saxon, une data. L’existence d’une donnée suppose qu’advienne une prise et une prise de vue au double sens d’une captation comme image et comme théorie. Pour la pensée antique, la théôria est une captation du monde par la vue ; son transfert en données est nommé pensée théorétique puis pensée théorématique. Cela suppose que quelque chose soit «pris» pour être «donné» autrement..

Ce second colloque permet de rassembler les éléments de la recherche qui peuvent se résumer en deux grands axes :

  • la donnée est acosmique au sens où elle ne permet pas de produire un quelconque système de représentation (c’est-dire qu’elle ne permet pas de faire monde)
  • il est sans doute préférable – en suivant les théories de Catherine Malabou – de tenter de lui donner une plasticité. Cela signifie qu’il faut lui accorder la possibilité d’une forme plutôt que celle d’une valeur.

 

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Aurélie Pétrel, Partition photographique, 2023
© Aurélie Petrel