Dans l’Italie des années 1960 et 1970 Carla Lonzi et Anne Marie Sauzeau Boetti, toutes les deux engagées dans le mouvement féministe, ont proposé de penser l’art à travers le dialogue entre les artistes et les générations d’artistes, au-delà des catégories esthétiques et des groupes établis. Elles ont contesté la verticalité des généalogies d’une histoire de l’art organisée en une succession de mouvements artistiques et grands artistes, dans une conception qui laissait de côté l’idéologie du chef-d’œuvre et du génie créateur. A partir d’exemples tirées du contexte italien, cette conférence proposera une réflexion sur les enjeux épistémiques et politiques d’une écriture sur l’art basée sur la relation, le dialogue et l’écoute.
