Le projet sonde la mode et le design mode à travers des objets iconiques tirés de l'apogée de l'industrie de la mode et du luxe occidentale (fin des années 90 et  début des années 2000) par le biais du design mode. Le cadre critique du projet prend racine dans diverses traditions théoriques féministes, le champ des études critiques de la mode et l’expérience vécue de l’industrie et du vêtement.  Les icônes servent ici à définir ce que l’on attend par “la mode” et “le système de la mode”. Le projet comprend deux phases. La première est interprétative et critique : une “lecture rapprochée” des icônes est réalisée par leur (re) design afin de définir,  circonscrire et interroger la mode comme pratique de design et industrie à l’aune des critiques qui lui sont adressées ; la seconde est constructive : des alternatives au système de la mode sont explorées à la fois concrètement à travers la création d’objets, et  de manière utopique, à travers des formes théorisantes “familières” ou non-académiques (memes, poèmes, etc). La mode et les pratiques de l’utopie sont mises en relation autour de la question du désir : si la mode participe à façonner les désirs sous et pour le capitalisme, elle est bien l’un des terrains depuis lequel contester et refaçonner des horizons désirables. Le projet aboutira à une collection d'objets et un livre de recherches.  


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