Le partenariat initié cette année entre Geneva Lux Festival et la HEAD – Genève offre aux étudiants et alumnis en arts visuels, l’opportunité de réaliser des travaux éphémères dans l’espace urbain, visibles par le plus grand nombre. Tout en bénéficiant de l’appui de l’école par un suivi de l’équipe du Bureau des interventions publiques (BIP), ces jeunes artistes sont confrontés aux réalités de terrain. Du concours, permettant cette année la sélection de trois lauréats à l’accomplissement de chacun des projets, cette mise à l’épreuve du réel constitue un complément de formation qui aboutit à la mise en lumière de talents émergents. Cette collaboration se poursuivra avec l’édition 2017.

Geneva Lux Festival accueillera ainsi trois interventions très différentes :
« Mercury Radiance » , une sculpture enseigne de Chloé Delarue est comme un squelette iridescent sur sa potence. Ces formes, ces graphèmes proviennent d’enseignes lumineuses géantes. Ce sont des fragments d’un alphabet dont les lettres immenses sont, pour des raisons techniques toujours faites de parties assemblées. Ces néons prélevés aux grandes enseignes des zones d’activités commerciales où la nuit tombée ils sont les seules attractions, constituent un sous-alphabet étrangement familier. Assemblés sur rack, ils semblent en attente d’une potentielle reconfiguration et disent aussi en partie notre temps.
 

« Une histoire rustique », une installation lanterne magique de Eun Yeoung Lee

Une histoire rustique est une performance de Eun Yeoung Lee, jeune diplômée de la HEAD. Elle dessinera en direct sur une toile tendue à l'intérieur du pavillon chinois du Jardin Anglais, six scènes racontant une histoire. La lumière placée à l'intérieur de l'édicule éclairera le dessin en train de se faire et projettera l'ombre de l'artiste dessinant. Ce dispositif proche de la lanterne magique évoque donc autant le "théâtre d’ombres" que le "papier découpé suisse". Cette performance unique et pleine de poésie s'inscrit dans la soirée de lancement du Geneva Lux

« Messages illuminés », une performance collective de Simon Senn qui met en scène 27 jeunes gens répartis en 3 groupes communiquant entre eux avec leurs smartphones. Chaque échange de message activera un court instant la lampe LED sur le dos de l’appareil qui le reçoit créant des jeux de lumière. Ce projet ne vise pas un discours critique face à l’omniprésence des téléphones connectés chez les jeunes mais cherche plutôt à créer un espace d’expérimentation réflexif, à la fois pour les participant(e)s et pour les spectateurs.