Du cinéma expérimental aux archives numériques, en passant par l'appropriation aborigène de leur image
En 1979, dans le désert central, Barbara Glowczewski a filmé des cérémonies de femmes en 16 mm. A l'époque les femmes warlpiri souhaitaient que ces images ne soient montrées qu'à des femmes. En développant des outils multimédia avec les Warlpiri dans les années 1990, elles acceptèrent que certains de leurs rituels soient accessibles à tout public, mais de longues négociations furent nécessaires pour assurer que les images des morts puissent être masquées au rythme des deuils. Depuis l'émergence du WEB 2 et des réseaux sociaux, le rapport à l'image a changé pour les jeunes générations d'Aborigènes: les images des morts sont recherchées et parfois ritualisées, et de nombreux clips sont postés mélangeant rituels, vie quotidienne, messages de revendications politiques et fictions.